La réunion de restitution du projet « Mise en place d’une liste exhaustive des localités éligibles au service universel des communications électroniques au Gabon » s’est tenue à Libreville le vendredi 29 novembre 2019.
Le groupement IGN FI/ PROGRESYS/ INC a présenté les principaux résultats de la mission. Yvan Gauthier, chef du projet pour IGN FI indique :
« L’objectif de la mission était de doter l’ARCEP d’outils lui permettant d’effectuer l’état des lieux de la couverture réseau du pays, puis d’établir une stratégie de déploiement adaptée au différents cas de non-couverture constatés. Pour cela des données ont été récoltées auprès des opérateurs de télécommunications et au sein de différentes administrations, avant d’être contrôlées et validées par une enquête terrain, pour au final être intégrées à un Système d’Information Géographique qui a permis de faire ces analyses.»
Le SIG a permis de faire l’état des lieux de la couverture théorique du réseau à partir de la position des antennes des opérateurs, en prenant en compte différents paramètres comme la hauteur d’antenne, la technologie (2G/3G/4G), la fréquence et enfin l’environnement (rural ou urbain).
Cette couverture théorique a été confrontée dans le SIG aux données collectées sur le terrain. Ainsi les villages réputés non couverts par l’enquête terrain ont pu être catégorisés selon appartenance ou non aux zones théoriquement couvertes, ce qui permet aujourd’hui à l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) d’adapter sa stratégie en fonction des cas considérés (possibilité de négocier avec les opérateurs une extension de leur réseau, choix des technologies et des types d’extensions les plus pertinents, nécessité ou non d’une extension strictement SU, etc.).
Le SIG contient également les informations de population par village, ainsi que l’indication de la présence d’infrastructures sanitaires ou d’éducation dans chaque village. Cette information riche permet de prioriser les cas à traiter.
La mise en place du SIG au sein de l’ARCEP s’est accompagnée d’une formation à l’utilisation de ces outils et à la manipulation des données, qui doit permettre aux agents d’être autonomes quant à la production des analyses, à la programmation du déploiement et à son suivi. Le personnel de l’ARCEP a également été formé à la mise-à-jour des données du SIG au fil des évolutions des réseaux opérateurs notamment.
Le Gabon souhaite offrir l’accès aux services de communication électroniques de base aux populations géographiquement isolées et dépourvues d’accès aux services de téléphonie et d’internet. Avec une superficie totale de 268 000 km² recouverte à 85% de forêts et une population estimée à environ 1,8 millions d’habitants, essentiellement répartie dans les villes principales, le long des axes routiers et des axes fluvieux, la désserte équitable du territoire en moyens de communications électroniques consitue un véritable défi à relever pour le gouvernement du Gabon. Le mise en place de ce SIG constitue pour l’ARCEP et ses partenaires institutionnels et privés un outil puissant d’aide à la décision.
Lire le communiqué de presse : Le SIG service universel de télécommunications en place au Gabon
Lire la présentation du projet : Mise en place d’une liste exhaustive des localités éligibles au service universel des communications électroniques, Gabon